Lundi 7 : Fort Médiéval de VALROS. C’est par un doux soleil que nous partons en covoiturage à 6 km d’ici. Les CC bien alignés sur une
petite aire, nous entamons une petite montée sur 750m pour arriver sur un promontoire, poste d’observation à 100m d’altitude d’où l’on peut
observer les environs sur 360°. Un escalier métallique sur le côté Sud-ouest permet d’accéder facilement à un belvédère où une table
d’orientation indique la direction des grandes villes, des montagnes, de la mer et les différents vignobles des alentours.
Il ne reste que des vestiges desquels on peut entrevoir l’architecture de l’édifice. Le Fort (ou la Tour) était protégé par un fossé sec, que l’on
traverse aujourd’hui par une passerelle, constitué d’un mur épais fait de blocs de basalte, dont on voit bien les fondements, percé d’une seule
porte encore bien visible .Sa construction initiale remonte à l’époque médiévale (12
e
et 13
e
s). Au 19
e
s. il fut réaménagé en relais du
télégraphe de Chappe à signaux aériens et au 20
e
s. il a servi de poste d’observation dans les heures obscures de l’occupation.
Cette petite ballade a été un ravissement. Au retour sur le parking de la cave les tables et les chaises s’alignent rapidement pour un repas
convivial. Vers 14 h, c’est le moment de penser à s’approvisionner en bonne bouteilles. Est-ce le vin qui déjà réchauffe les cœurs et les esprits
? Certains s’amusent comme des enfants avant de quitter les lieux pour le camping municipal du Casteret à PEZENAS. La soirée se termine
par un apéritif à l’abri du vent avec, entre autres victuailles, une dégustation d’omelettes aux « répountchous » de Nanou et Raymond R ., au
fromage d’Andrée et Bernard B ., aux mousserons de Michèle et Daniel B.. A cette occasion la source des délicieux petits sablés de Monique P.
s’est tarie.
BEZIERS et Alentours
du 02 au 08 Avril 2025
Mercredi 02 : Arrivée des Campings caristes
A 18 heures un apéritif de bienvenue est offert par les organisateurs Anny et Christian F.B.
Jeudi 03 : L’Oppidum de NISSAN les ENSERUNES.
A notre arrivée, le guide nous conduit dans cette ville celtique méditerranéenne. Vers 200 av. JC, la république romaine amplifie les
échanges avec les cités gauloises du midi. Le commerce de vin, via la Voie Domitienne, tracée aux pieds de l’Ensérune relie l’Italie à
l’Espagne. Un oppidum est créé vers 575 av. JC ou cité fortifiée ; classé en 1936 au titre des monuments historiques.
La Terrasse des silos. Cette aire d’ensilage destinée à stocker les céréales a été fouillée entre 1966 et 1972. Les 72 silos creusés dans la
roche calcaire jaune, en forme d’ampoule, peuvent atteindre 3 m de profondeur, ont une grande capacité de stockage.
Le Musée. On peut voir grâce à une plaque de verre insérée dans le sol, les vestiges d’un quartier, de jolies poteries, des objets en fer
tranchant et des armes celtiques.
Vendredi 04 et Samedi 05 : La ville de BEZIERS et les Ecluses de FONSERANES
Nos amis du camping se posent sur le parking du stade qui jouxte l’aire de CC. A 9h30, nous prenons place dans le petit train jaune et blanc de
la ville. Il sera notre unique moyen de transport au cours de ces 2 journées.
Après un passage dans les allées du Jardin des Poètes où sont posées des sculptures aux dimensions impressionnantes telles que La Fontaine
des Titans, statues de Jean JAURES, INJALBERT, Victor HUGO … Le Monument aux morts et celui à Jean MOULIN, vers 10 h nous
descendons sur les allées Paul RIQUET (récemment aménagées en un vaste espace) où horticulteurs et pépiniéristes ont installé leurs étals
pour le marché aux fleurs. En attendant l’heure du repas à la brasserie « le Cristal » nous flânons au gré de nos envies dans les rues
adjacentes.
Après-midi, une guide nous attend au Musée Taurin . Installé sur la nef et le transept de l’ancienne église des frères Dominicains, au 2ième
niveau le plafond peint retrace la vie du Saint Patron. Sur les murs de la salle du fond sont exposées 40 estampes de Francisco GOYA
représentant différents évènements de la tauromachie. Dans la salle suivante, ce sont les habits et attributs des participants à la corrida :
habits de lumière des matadors, costumes des banderillos et picadors, capes et muletas, piques, épées, banderillas… Enfin des bustes de
toréadors célèbres et de nombreuses affiches des corridas passées tapissent les murs au 1er et 2ième niveau du musée.
Notre guide emprunte notre petit train pour nous amener jusqu’aux arènes de la ville. Construites sur le modèle des arènes espagnoles, d’une
capacité de 13 000 places, elles accueillent, en plus des corridas et spectacles tauromachiques de la Féria d’août, des concerts, des tournois de
tennis, des spectacles lyriques grâce à son excellente acoustique qu’un petit groupe a bien voulu tester en chantant « se canto que canto ».
Dehors, le chauffeur du petit train nous ramène à l’aire de CC d’où nous repartirons demain vers 9 h pour nous garer sur le parking municipal
réservé aux campings caristes.
Toujours portés par le petit train aux 3 wagons nous rejoignons les allées au pied de la statue de Paul RIQUET pour une visite guidée de
2h30 dans le vieux Béziers. A partir des allées, en passant devant le théâtre municipal, construit à l’italienne, nous parvenons jusqu’à le
Cathédrale gothique St Nazaire et St Celse, dressée à l’avant des remparts médiévaux, dominée par une imposante tour carrée. A l’intérieur, le
chœur de style baroque est un peu surprenant. Avec le cloître inachevé, elle surplombe la plaine du Languedoc, l’Orb et les villages aux
alentours ; ce que l’on peut mieux apprécier depuis le haut de la place St Aphrodise.
La visite se poursuit dans les ruelles bordées de boutiques d’artisans et petits commerçants pour apprécier les nombreux « trompe l’œil ».
Ici, INJALBERT, le sculpteur biterrois prend l’air sur son balcon dont on a l’impression qu’il est bien réel, ainsi qu’un voisin au-dessus. Là,
Molière, pensif est assis sur son balcon au-dessus d’une loge de théâtre occupée par des acteurs de l’une de ses pièces.
A l’étage, au-dessus de la galerie Romanin qui porte son nom de résistant, Jean Moulin entrouvre la porte vitrée pour apercevoir ceux qui
passent dans la rue. 16 autres peintures permettent de découvrir, de façon originale, cette ville à la propreté remarquable, aux aménagements
incessants qui la rendent attrayante pour les touristes et agréable à vivre pour les résidents.
L’après-midi est réservé au site remarquable des 9 écluses de FONSERANES, ouvrage majeur réalisé au 17ième siècle. 8 bassins délimités
par 9 portes permettaient de franchir un dénivelé de 21.5 m sur une longueur de 312 m. Depuis la construction du pont canal qui évite la
traversée dans le lit de l’Orb, seuls 6 bassins, donc 7 portes sont fonctionnels aujourd’hui. On accède au site en traversant des espaces bien
aménagés pour la promenade. Avant d’embarquer à bord d’une péniche touristique, nous avons droit à un film immersif , par ½ groupe, de 15
min retraçant les grandes étapes de la création du Canal du Midi, les autres prennent un café à la terrasse du site.
Vers 18 h, la journée biterroise se termine. Nous nous déplaçons à 20 km sur le terrain du « Jardin de St Adrien à SERVIAN. Un apéritif en
toute simplicité clôt cette belle journée.
Dimanche 06 : Apothéose de la sortie : Le Jardin de St Adrien.
Elu « Jardin préféré des Français » lors de l’émission animée par Stéphane BERN sur Antenne 2 en 2013, il mérite cette récompense à
plusieurs titres.
Posé sur une ancienne carrière, les créateurs ont su exploiter les creux et les bosses, les pierres taillées de main d’homme et déblayer les
remblais pour composer un ensemble harmonieux.
En face de l’entrée, 2 ensembles de 2 bassins sont alimentés en circuit fermé. L’eau du bassin le plus bas est pompée. Elle remonte pour
alimenter une cascade qui coule vers le bassin à déversement situé au-dessus ce qui permet l’oxygénation de l’eau. Sa transparence ou clarté
est assurée par 2 familles de poissons. L’ »amour argenté » filtre l’eau en ingérant les algues et le « black bass » carnivore, régule la
population des bassins en mangeant les alevins .
Sur la gauche de l’entrée, le petit jardin de Philia, invite à la méditation. Cette déesse de l’amitié est représentée par une jeune fille à la tête
parée de fleurs, endormie couchée sur le côté au bord d’une fontaine.
Un peu plus haut, vers le Sud-est, un mégalithe émerge de 7 m au milieu de la prairie. En avançant dans la même direction, au bout du
jardin on peut voir, en contrebas, dessiné à même se sol avec des cailloux et des galets de formes et de couleurs variés, un pèlerin de
St Jacques.
En repartant sur le flanc sud, on longe la volière, le jardin italien, le masque de pierre et on distingue bien la croix occitane creusée dans la
roche. Un peu plus loin, crée de toute pièce, un magnifique amphithéâtre occupe le fond de la carrière. Il a été souvent le siège de spectacles
équestres ou théâtraux.
Autres particularité auxquelles ont été attachés ce couple de créateurs touche au sol, aux arbres et aux structures ornementales. La pelouse
est une végétation spontanée de graminées et autres herbacées endémiques de la région, résistant assez bien à la sècheresse et au piétinement.
Les arbres sont essentiellement des oliviers, des palmiers et des bambous avec de rares cyprès. Les portails, portillons structures métalliques,
tonnelles et divers personnages sont réalisés avec des matériaux de récupération.
A la fin de la visite notre hôtesse nous propose un apéritif rafraichissant. Pour le déjeuner nous nous partageons une généreuse grillade de
saucisses, préparée par nos habituels spécialistes toujours volontaires pour se mettre au grill et au service (Daniel B, et Daniel B, Raymond R
et Bernard B, Gérard M, sans oublier tous ceux qui ont participé aux achats et à la préparation du dessert) un bon morceau de fromage et une
délicieuse salade de fruits.
Vers 19 h nous nous élançons en direction du Mas Delgy à quelques 5 ou 6 km de là pour passer la nuit sur le parking de la cave.
En soirée, après une dégustation de vins nous prenons place à table et avant de savourer une excellente paëlla préparée par les propriétaires
suivie d’une bonne tarte aux pommes, Christian H, notre Président prend la parole pour remercier ceux qui nous accueillent et faire une
annonce à bien retenir. Lors du Rassemblement des 24,25… juin prochain nous devrons revêtir un corsage rose pour faire une photo de groupe
qui sera agrandie et affichée dans les locaux des Associations à Saint Jean du Falga, l’automne prochain. Ce sera la participation du Club
A3C à la campagne contre le cancer du sein.
Mardi 8 : Centre historique de PEZENAS et Musée Boby LAPOINTE
Une petite demi-heure de marche sur une voie goudronnée, quelques rues à longer et nous voila Place du 14 juillet, en face de l’important
monument de marbre dédié à Molière, objet d’une longue présentation par notre guide. Son buste repose sur socle orné des attributs de la
comédie. Sur la gauche une jeune femme représente la ville de Pézenas, seul personnages des pièces de l’auteur à parler occitan. A droite un
satyre symbolise les origines de la comédie.
La visite de la partie médiévale de la ville débute Place Gambetta où La Maison Consulaire déploie son importante façade et vers laquelle
convergent de charmantes petites rues commerçantes bordées de maisons aristocratiques, construites sur un modèle semblable. De riches
ferronneries ornent les larges fenêtres. Au rez-de-chaussée, la porte d’entrée souvent majestueuse ouvre sur un large vestibule ouvert sur le
ciel d’où part un escalier tournant, en pierre, qui dessert les étages. Les fenêtres qui s’ouvrent ici permettent de bénéficier d’air frais en été et
de lumière. A l’angle d’une rue, on remarque une niche extérieure au niveau du 1er étage avec la statue de St ROCH, patron de la cité,
aujourd’hui propriété de la ville qui assure sa sauvegarde.
Après la visite de la Collégiale St JEAN pour admirer le chef d’œuvre du facteur d’orgue piscénois LEPINE , une entrée rapide dans
l’ancienne Chapelle des Pénitents Blancs qui abrite un Musé d’art moderne, pénétré dans le hall de maisons de maîtres pour voir de sublimes
escaliers intérieurs, nous être laissés surprendre par la porte biaise près des remparts, on retourne au point de départ pour faire une halte à
l’A-musée de Boby LAPOINTE.
Par demi-groupe on se pose pour la présentation filmée de périodes marquantes de la vie du chanteur-compositeur de textes pleins d’humour
et de jeux de mots. Mathématicien à ses heures, il met au point une méthode » bi binaire » qui remplace les chiffres par des lettres et des
symboles.
C’est ici que se termine cet agréable périple dans le biterrois qui nous a fait découvrir des choses et des endroits merveilleux, à deux pas de
chez nous.
Cette semaine, nous la devons à Anny et Christian F.B., les organisateurs bien secondés par Andrée et Bernard B., Evelyne et Daniel B. Ils
n’ont pas ménagé leur peine pour préparer, en amont, cette sortie, pour assurer son bon déroulement et réagir efficacement face aux
imprévus. Qu’ils soient très chaleureusement remerciés ainsi que tous ceux qui spontanément se sont portés volontaires pour préparer et
servir les apéritifs et les repas pris en commun.
Rédiger par Anne-Marie et René J. Ainsi que Nanou R.
Photos d’Anny et Christian F-B.